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Ca-mille et une vie
20 mai 2014

Cohue sur la Croisette

C'est l'émeute sur la Croisette : Robert Pattinson et Ryan Gosling font le chaud, pour le plus grand plaisir des festivalières !

Alors que Ryan Gosling s’apprête à dévoiler « Lost River » sur la Croisette, un premier teaser du long-métrage, sélectionné dans la catégorie Un certain regard, vient d’être diffusé. Un court extrait d’une minute qui met en scène les personnages d’Iain De Caestecker (Bones) et Matt Smith (Bully) dans une séquence surréaliste et assez intrigante.

« Lost River » raconte l’histoire de Billy, une mère célibataire (Christina Hendricks) qui se retrouve piégée dans un monde parallèle macabre. Bercé par le cinéma fantastique, Ryan Gosling décrit dans le dossier de presse son premier long-métrage comme un conte de fées sombre, avec la ville dans le rôle de la demoiselle en détresse, et des personnages semblables aux morceaux d’un rêve brisé, qui essayent de se reconstruire. « J’ai voulu réaliser ce long-métrage parce que c’est un film que j’aurais envie de voir. Comme beaucoup d’enfants qui ont grandi dans les années 80, j’ai d’abord abordé le cinéma à travers des films grand public. J’étais enthousiaste à l’idée de tourner ce genre d’histoire, mais avec le langage de cinéaste que j’ai acquis depuis », poursuit-il. mi-chemin entre deux extrêmes

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Quant à Robert pattinson il est là pour Rover et Map To Stars qui ont reçu de très bonnes critiques.

 

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Selon Telerama :

“Maps to the stars”, le rêve hollywoodien dépecé par David Cronenberg
FESTIVAL DE CANNES 2014 | Règlement de comptes dans un Hollywood décadent. Sous le regard clinique de David Cronenberg, “Maps to the stars” (présenté en compétition, et sortie en salles le 21 mai) prend des airs d’opéra monstre et réjouissant.

Au début de Mulholland Drive, de David Lynch, une jeune femme blonde (Naomi Watts) arrive à Los Angeles en avion, elle a un visage lumineux et des étoiles dans les yeux. Au début de Maps to the stars, de David Cronenberg, une jeune femme blonde (Mia Wasikowska) arrive à L.A. en car, son front est partiellement brûlé et elle a de la haine dans le regard – elle vient pour régler ses comptes. Le film de Lynch partait des vestiges du rêve hollywoodien pour mieux les réduire en cendres. Celui de Cronenberg part directement des cendres. Zéro illusion, aucune candeur. L’incendie a déjà eu lieu et il menace à tout instant de reprendre de plus belle. Il envahit l’affiche du film.

Maps to the stars est un jeu de massacre, dans une lignée qui va du Billy Wilder de Boulevard du crépuscule au Robert Altman de The Player en passant par le Robert Aldrich de Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? Le jeu compte autant que le massacre. Il consiste à pousser à fond tous les curseurs du vice. L’avidité, le narcissisme, le sadisme et autres pulsions communément associées à la capitale du cinéma alimentent une sorte d’opéra tragique et grotesque. Pour une bonne part, c’est un portrait fantasmatique de Hollywood, monstrueux comme on aime à le rêver. D’ailleurs, très peu de scènes ont vraiment été tournées sur place…

Logiquement, la figure centrale du tableau est une actrice vieillissante (pléonasme à Los Angeles), plus que jamais assoiffée de reconnaissance, dont l’ego a supplanté tout sens moral – géniale Julianne Moore. Elle est écrasée, de surcroît, par le fantôme d’une mère plus star, plus culte qu’elle : imaginons Melanie Griffith encombrée par l’aura de sa maman, Tippi Hedren, l’icône hitchcockienne des Oiseaux et de Marnie. On entre dans sa villa et son intimité grâce à Agatha, la jeune fille au front brûlé, qui se fait engager comme nouvelle assistante personnelle après que la précédente a été internée.

Au-delà des noms de célébrités existantes balancés çà et là, non sans sarcasme, certains protagonistes renvoient à une réalité plus précise et contemporaine de Hollywood. Agatha se rappelle au bon souvenir d’un richissime « doctor feel good » (John Cusack), ce mélange local de psy, de coach et de gourou. Il tient les stars sous son emprise, les fait pleurer en les massant, et croit lui-même en la doctrine fumeuse qu’il professe. Son fils de 13 ans, tête d’affiche arrogante d’une comédie familiale qui a rapporté « 750 millions de dollars dans le monde », est déjà en cure de désintoxication à la demande des producteurs. Ce personnage – le plus saisissant – évoque Macaulay Culkin, l’enfant star de Maman, j’ai raté l’avion, qui dut arrêter pour toujours sa carrière à l’adolescence, pris dans une spirale de provoc et d’autodestruction.

La patte de David Cronenberg, outre un goût jamais démenti pour la monstruosité, consiste à marier ces comportements extrêmes avec l’esthétique froide, mate et assourdie de ses derniers films – Cosmopolis, A dangerous method. Un style clinique pour dépeindre une ville devenue une clinique psychiatrique géante. La folie se déchaîne dans des intérieurs au design zen. A l’abri des baies vitrées et des murs d’enceinte des villas, Hollywood est le royaume de l’inceste, de la consanguinité et du parricide : Atrides City au bord du Pacifique.

Le poème fameux de Paul Eluard Liberté, qui revient, par bribes, en voix off, est le contrepoint parfait à l’hystérie ambiante. L’invocation d’un idéal, au-dessus des objectifs de gloire et d’enrichissement poursuivis par les personnages : « J’écris ton nom », comme un désir d’échappée vers on ne sait quel ailleurs. Le titre du film doit aussi s’apprécier en ce sens. Les maps to the stars sont les cartes vendues aux touristes de Los Angeles, qui mentionnent les villas des étoiles du cinéma, nichées sur les collines. De façon plus ironique, ou poétique, on peut les envisager comme une cartographie du ciel. L’indication d’une route vers l’infini, sinon vers l’au-delà."

Julianne Moore serait bien placée pour un prix d'interprétation déjà obtenu pied d'autres festivals.

Selon The Guardian :

"Cannes 2014 review: Maps to the Stars - Hollywood dreams turn queasy in David Cronenberg's brilliant nightmare
27 comments
Julianne Moore feasts on a diseased peach of a part as a flagging star in this icy satire, which also features Robert Pattinson as a limo driver and Mia Wasikowska as Moore's exploited PA.

David Cronenberg's new film here at Cannes is a gripping and exquisitely horrible movie about contemporary Hollywood – positively vivisectional in its sadism and scorn. It is twisted, twisty, and very far from all the predictable outsider platitudes about celebrity culture. The status-anxiety, fame-vertigo, sexual satiety and that all-encompassing fear of failure which poisons every triumph are displayed here with an icy new connoisseurship, a kind of extremism which faces down the traditional objection that films like this are secretly infatuated with their subject. Every surface has a sickly sheen of anxiety; every face is a mask of pain suppressed to the last millimetre. It is a further refinement of this director's gifts for body horror and satire.

The film is populated by a macabre gallery of Hollywood addicts: high-functioning lost souls at various levels of the totem pole. Julianne Moore is Havana Segrand, an ageing movie star who is supremely messed up and washed up, desperately waiting to see if she will be cast in a remake of a 1950s picture which starred her late movie-star mom Clarice, later killed in a fire, and of whom, with the help of creepy therapist Stafford Weiss (John Cusack) Havana has recovered memories of being abused. We see clips of this original film, evidently a melodrama in the vein of Suddenly Last Summer starring Elizabeth Taylor, and her mother – who appears to poor Havana in scary dreams and hallucinations – is played by Sarah Gadon.

Stafford's own 13-year-old son Benjie (Evan Bird) is the star of a hugely lucrative franchise teen-movie series entitled Bad Babysitter. Cronenberg shows how success has turned Benjie into the brattish Caligula of cute, and Wagner puts some of his nastiest zingers into Benjie's mouth. He has just sullenly undergone a summer of rehab and his PR-fuelled visit to the hospital bedside of a gravely ill fan is a gruesome fiasco, triggering hallucinations like those of Havana, with whom Benjie happens to share an agent. The event is an object lesson, provided right upfront, of this film's utter rejection of empathy in all its forms.

A newcomer to Hollywood, just in off the bus, is Agatha, played with scary intensity by Mia Wasikowska, who on making her entrance, turns her face into the sunshine and reveals something sad and distressing about herself, something which explains her preoccupation with Hollywood perfection in general and Havana in particular, with whom she manages to wangle a personal assistant job – thanks to a personal connection with Carrie Fisher, the one star permitted to play herself. Playfully, Wagner and Cronenberg allow us at first to assume that this acquaintance is mere fantasy. Fisher's appearance on the screen also provides a resonance with her mommie-dearest drama Postcards from the Edge. Almost immediately upon arrival, Agatha chances across Jerome Fontana (Robert Pattinson), limo driver and resting actor, with whom she begins a tense friendship. (It is an amusing twist on Pattinson's role on David Cronenberg's previous film, an adaptation of Don DeLillo's novella Cosmopolis, in which he was very much the limo passenger.) Her relationship with Jerome is what is to unravel her employment with the mercurial Havana, and is at the nexus of a world where everyone seems to be part of the same cousinhood or siblinghood of fear – one big unhappy dysfunctional family.

Agatha is at the centre of the film for another reason: she is a personal assistant, or, in the cynical slang, a "chore whore", someone very different from the gallant courtiers that attend Gloria Swanson in Billy Wilder's Sunset Blvd. Their job is to run errands, pick up dry cleaning, to flatter, to soothe, to be humiliated and to absorb all manner of demeaning abuse. Poor Agatha is witness to Havana's lavatorial eccentricities. Chore whores dream (like everyone else) of having their screenplays produced and imagine that their abasement will be repaid someday. In this movie and Wagner's other writings, the personal assistant is the authentic grisly image of modern Hollywood. In a perverted way, she or sometimes he is the true spouse, the true intimate, sub to the star's dom, privy to their dreams. In a world of air-kisses, this is the most viscerally real relationship, and the most transgressive and queasily tragicomic.

Maps to the Stars is a tense and scary movie, unwholesome in the hold that it has on the audience. Perhaps, in the end, it is too extravagantly cynical to be entirely truthful about Hollywood and LA, but it has a Jacobean power, the kind of thing that John Webster or Thomas Middleton and William Rowley might write if they were living in the 21st century: a claustrophobic nightmare of despair. "

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